En voulant répondre à la demande pour la garde d’enfants, on prend parfois des raccourcis. Lorsqu’on se fie trop au secteur privé pour créer des programmes, cela entraîne de la concurrence, ainsi que des chevauchements, des manques et des problèmes dans les services. L’intérêt du public est mal servi par l’accroissement du financement des exploitants privés qui choisissent où, comment et qui servir. Les investissements publics sont perdus lorsque des programmes commerciaux ferment, en apportant avec eux l’actif financé par le public. La garde en milieu familial est souvent perçue comme une façon rapide et peu coûteuse d’élargir les services. Seulement quelques provinces ou territoires exigent que les éducateurs de ces services détiennent un diplôme en EPE. Les garderies en milieu familial (non réglementées) ne forment pas une structure de services à la petite enfance. Lorsqu’un fournisseur de soins ferme les portes de son service, non seulement son service n’existe plus, mais les investissements publics consacrés au démarrage disparaissent eux aussi.
Enfin, et surtout, les enfants ne semblent pas profiter des mêmes avantages dans les garderies privées. Une étude québécoise démontre que les enfants qui fréquentent les garderies privées ou en milieu familial sont moins bien préparés pour l’école que les enfants qui fréquentent les programmes de la petite enfance publics et sans but lucratif. Les garderies commerciales et en milieu familial soutiennent la participation des parents au marché du travail, mais ne semblent pas préparer autant les enfants à l’école. La société ne récupère donc qu’une fraction de son investissement dans l’éducation à la petite enfance. (Institut de la statistique du Québec (2013). Québec Survey of Child Development in Kindergarten 2012. Retrieved from http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/enfants-ados/developpement-enfants-maternelle_an.html.)
Suite : (L’importance du mode de financement)
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