Bien que nous subissions encore les répercussions de l’effondrement des marchés financiers à l’échelle mondiale, les économistes nous disent que les dépenses publiques représentent le meilleur antidote. La science du développement de la petite enfance constitue un cadre permettant de regarder au-delà des travaux publics et du sauvetage des « trois Grands » groupes de constructeurs automobiles américains (The Big Three), vers un autre trio important : préparer notre prochaine main-d’oeuvre, aider les parents à chercher du travail ou à améliorer leurs compétences et renforcer les collectivités démocratiques.
Notre but, en produisant cette troisième édition de Le point sur la petite enfance, consiste à solidifier le réseau de scientifiques, d’éducateurs et de parents, de décideurs politiques, d’administrateurs et d’activistes communautaires en leur fournissant une capacité accrue à prendre des décisions et à agir. Nous espérons susciter une réflexion approfondie sur l’innovation des politiques publiques, sur les modèles de prestation de services, sur l’engagement des familles et des communautés et sur la responsabilité publique. Nous avons besoin d’un message fort ainsi que de moyens parmi les plus efficaces pour le diffuser. Nous devons identifier et rejoindre les personnes qui ne connaissent pas la science du développement humain pour la petite enfance et qui doivent la connaître.
Dans ce domaine, les fondations apportent leur contribution. À l’instar du rapport Bouchard, le rapport Dans l’optique de notre meilleur avenir : mise en oeuvre de l’apprentissage des jeunes enfants en Ontario (With Our Best Future in Mind: Implementing early learning in Ontario) a été rédigé à la demande d’un gouvernement provincial.9 Publié en 2009, ce rapport était unique, car il portait non pas sur les raisons pour lesquelles le développement de la petite enfance devrait représenter une priorité économique et sociale, mais plutôt sur la manière d’intégrer de façon efficace les nouveaux investissements publics aux ressources existantes afin d’optimiser les résultats pour les enfants, les familles et les collectivités. L’initiative du gouvernement de l’Ontario visant à offrir l’éducation préscolaire à temps plein aux enfants de quatre à cinq ans est issue de ce rapport.
Derrière le rapport et l’engagement déterminant du gouvernement de l’Ontario se trouve le parcours d’une décennie de la Fondation Atkinson visant à transformer des données scientifiques en action communautaire et, ultimement, en politiques publiques. Cette histoire a commencé avec une hypothèse simple mais convaincante que c’est uniquement par le biais des politiques publiques que des changements permanents et durables pour un avenir meilleur peuvent finalement se concrétiser.
Prochain: 4. Transformer la science en diverses actions
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