Malgré les changements de gouvernement et les capacités différentes au pays, allant des surplus dans l’ouest aux défis posés par le déficit dans l’est et au centre du Canada, toutes les provinces et territoires ont maintenu telle quelle leur contribution à la petite enfance, et la plupart ont même augmenté le financement.
Terre-Neuve a décidé d’allouer 34,5 millions de dollars à la maternelle à temps plein (MTP) dès 2016. Le projet ambitieux de MTP de l’Ontario pour ses 265 000 enfants de 4 et 5 ans s’est concrétisé cette année, tout comme le début de la MTP pour les enfants de 4 ans aux T. N.-O. La Saskatchewan a augmenté son nombre de classes de prématernelle. La Nouvelle-Écosse a mis en oeuvre un projet-pilote de centres intégrés pour enfants dans ses écoles. La Colombie-Britannique a approuvé 12 centres de la petite enfance gérés par la province afin de mieux coordonner les services à la petite enfance.
Le budget 2014 du Québec s’engage à augmenter le nombre de places subventionnées par l’État de 6 500 cette année et de 4 000 par année jusqu’à ce que le réseau soit complet. Cela comprend un fonds d’investissement de 807 millions de dollars sur 10 ans. La Saskatchewan a alloué 52,7 millions pour ajouter 500 places en garderie en 2014-15. Le Manitoba a haussé son budget de 5,5 millions pour ajouter des places et améliorer le soutien au personnel dans ses services. Le budget de l’Alberta consacré à la garde d’enfants s’est accru de 18 millions pour améliorer l’accès, la qualité et les salaires. Le budget 2014 de la Colombie-Britannique comprend une hausse de 17,7 millions de dollars pour de nouvelles places, en mettant l’accent sur les places dans les écoles. Terre-Neuve a haussé son budget de 11,4 millions.
Tableau 2.1
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Le financement public pour les services à la petite enfance demeure peu élevé, et pour les garderies, il sert principalement à préparer le marché et à encourager les prestataires à bonifier leurs services ou à en offrir de nouveaux.
Le financement public pour les garderies réglementées fonctionne selon deux méthodes :
Tableau 2.2
Tableau 2.3
Les provinces et les territoires offrent un certain type de financement direct au fonctionnement des programmes de garderies. Le financement direct diminue les charges aux parents et offre aux programmes une certaine stabilité, que les frais déboursés par les parents ne peuvent couvrir à eux seuls. Le Québec, le Manitoba et l’Île-du-Prince-Édouard sont les provinces où l’on offre le plus de services publics, incluant des subventions au fonctionnement garanties ainsi que des salaires et des frais déboursés par les parents établis par la province.
Bien que la garde d’enfants soit mieux financée que lors de notre dernier rapport en 2011, le pourcentage de subventions accordées comparativement aux frais d’opérations est resté sensiblement le même.
Tableau 2.4
La méthode de financement détermine également qui participe aux programmes. Les subventions gouvernementales correspondent rarement aux frais que les garderies réglementées doivent exiger pour attirer et retenir du personnel compétent. Les familles à faible revenu sont incapables de payer la différence entre les frais divers et les subventions du gouvernement, ce qui les force à choisir d’autres options non réglementées.
Depuis ce portrait peu flatteur de l’OCDE, les provinces ont accru leur contribution de 0,25 % de leur PIB à 0,6 %, en incluant 3 milliards de dollars à leur budget d’EPE depuis 2011. Le Canada n’est pas loin d’atteindre des dépenses en EPE de l’ordre de 1 % du PIB, rejoignant ainsi d’autres pays membres de l’OCDE.
Tableau 2.5
Suite : (3. Accessibilité)
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