Au cours de la première année de l’IEPE, seules trois provinces ont obtenu une note de passage. Malgré tout, nous avons raison d’être optimistes. Il y a trois ans, l’Île-du-Prince-Édouard n’aurait pas fait partie des provinces ayant obtenu les meilleurs pointages. Seules trois provinces offraient la maternelle à temps plein, alors qu’on en compte mainte-nant six. Les programmes d’enseignement provinciaux axés sur l’apprentissage par le biais du jeu constituaient l’exception et non la norme. Aucune province n’avait jumelé la supervision de la maternelle et des services de garde.
Toutefois, aujourd’hui, quatre provinces ont combiné leurs ministères, et la supervision et le signalement de la vulnérabilité des enfants d’âge préscolaire ne sont plus rares. Malgré l’annulation des ententes fédérale, provinciales et territoriales en matière de service de garde, le nombre de places en service de garde a connu une hausse de plus de 20 % au Canada. La moitié des enfants fréquente régulièrement un établissement préscolaire, et la plupart des provinces pourraient offrir un accès universel en faisant des investissements graduels et prudents. Vous pourriez dire que nous nous trouvons déjà à mi-chemin!
Nous disposons de plusieurs exemples canadiens de bonnes pratiques et de mesures que les provinces et les territoires ont prises pour atteindre leurs objectifs. Leur expérience peut guider les autres. L’Index ne suggère pas qu’il n’existe qu’une seule façon de réussir. En réalité, les deux provinces en tête de file ont atteint leurs objectifs en utilisant deux méthodes très différentes.
Évidemment, il y a encore place à l’amélioration. C’est la première fois qu’autant d’enfants bénéficient de l’éducation de la petite enfance. Toutefois, l’écart entre la supervision et la prestation fait encore en sorte que trop de parents doivent prendre des arrangements différents pour accommoder leur horaire de travail. Les résultats sont stressants pour les enfants et les parents et ils ne soulignent pas les nombreux avantages que procure l’éducation de la petite enfance offerte de manière à appuyer l’apprentissage des enfants et le travail de leurs parents. Ces conclusions sont bien documentées dans le chapitre 4. Les éducateurs à la petite enfance sont désormais mieux reconnus sur le plan professionnel et ils reçoivent un salaire légèrement plus élevé, mais les exigences de formation n’ont pas tenu compte de la demande croissante de la profession.
La particularité de l’Index est qu’il repose sur le fait que la prestation de l’éducation préscolaire publique de grande qualité pour tous les enfants âgés de 2 à 5 ans ne constitue pas une idée utopique, notamment si elle est fondée sur les actifs de l’éducation publique que nous possédons déjà. La plus grande partie du travail préparatoire a déjà été effectuée, plusieurs outils ont été mis sur pied et, surtout, l’éducation de la petite enfance universelle comporte de nombreux défenseurs, qu’ils se trouvent dans les salles de conférence, les salles de classe, les laboratoires scientifiques, les cliniques de santé, les salles d’audience, les salles de classe des universités, les bureaux des gouvernements ou les cuisines à la maison. L’éducation de la petite enfance tire le meilleur des autres politiques familiales et permet à tous les enfants d’atteindre leur plein potentiel.
Tableau 6.1
Tableau 6.2
Prochain: Chapitre 6: Tableaux Tableau 6.1
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