Les budgets scolaires qui sont consacrés aux enfants ayant des besoins particuliers sont de plus en plus importants au Canada, mais les experts et les éducateurs dressent toujours un portrait peu flatteur de l’éducation spécialisée.49, 50 Un sondage effectué en Ontario démontre que près de 17 % des élèves au primaire et 19 % des élèves au secondaire ont reçu un certain type d’éducation spécialisée en 2010, par rapport à 11 % et à 14 % respectivement en 2001, mais bien d’autres ne reçoivent pas d’aide. Ainsi, 23 % des élèves au primaire et 21 % des élèves au secondaire ne reçoivent pas de soutien.51 La hausse la plus importante concerne les enfants éprouvant des problèmes de comportement, comme l’agressivité, le trouble déficitaire de l’attention (TDA) ou le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).52
Même avec des interventions coûteuses des écoles, lorsque les élèves commencent l’école, il est souvent trop tard pour modifier la trajectoire des enfants de cinq ans qui entrent à la maternelle mal préparés. Beaucoup n’obtiendront pas leur diplôme d’études secondaires, soit un Canadien sur cinq. Une analyse du Conseil canadien sur l’apprentissage fixe le coût public annuel pour un décrocheur prématuré à 7 515 $ par année, un chiffre issu d’une combinaison de recettes fiscales perdues, de la hausse des dépenses en assurance-emploi et en aide sociale et de l’augmentation des frais liés au système de justice pénale. Le coût individuel est encore plus élevé, soit 11 589 $ liés à une santé et à un revenu moindre. Annuellement, le coût public pour tous les décrocheurs correspond à 2,62 milliards de dollars. Les coûts estimés atteignent les centaines de milliards de dollars lorsqu’ils sont agrégés pour tenir compte des coûts couverts durant la durée de vie prévue de chaque cohorte de décrocheurs au Canada.53
Tableau 1.10
Prochain: 9. Transformer le chaos en systèmes
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