L’OCDE a recommandé au Canada de « continuer à déployer des efforts pour accroître l’accès*, tout en encourageant une meilleure équité ». L’accès équitable est plus souvent lié aux programmes autorisés comme la maternelle. Toutefois, la maternelle ne répond pas aux besoins des parents en matière de service de garde. L’équité ne représente qu’un avantage supplémentaire à organiser l’éducation à la petite enfance de manière à combler les besoins éducatifs des enfants tout en permettant à leurs parents de travailler. La participation à l’EPE comporte des obstacles de plusieurs natures : économiques, géographiques, culturels, liés aux heures d’ouverture, etc. Toutes les provinces ont fait l’effort de cibler des ressources afin que les programmes incluent les enfants ayant des besoins spéciaux.
La maternelle est le seul programme d’éducation préscolaire offert à travers tout le Canada. La maternelle à temps plein est devenue la norme au Canada : sept provinces/territoires sur treize l’offrent et Terre-Neuve prévoit l’offrir en 2016. De plus, la maternelle à temps plein tient compte de la durée recommandée par les recherches pour avoir un impact sur les résultats scolaires et sociaux des enfants (Reynolds, 2011).
Ce point de référence met l’accent sur les enfants âgés de 2 à 4 ans, soit le groupe pour lequel la demande d’éducation à la petite enfance est la moins comblée. Les enfants de 5 ans en ont été exclus, car la majorité d’entre eux fréquente déjà la maternelle. Les nourrissons sont moins susceptibles de participer à des programmes d’éducation à la petite enfance en raison du congé parental prolongé. C’est un défi de déterminer le nombre exact d’enfants inscrits dans les programmes d’EPE. Les écoles fournissent le nombre d’inscriptions alors que les services de garde tiennent le compte du nombre de places (qui peuvent être utilisées par plus d’un enfant) et que les autres programmes font état de leur capacité d’accueil.
Le nombre d’enfants de 2 à 4 ans participant à des programmes d’EPE a été calculé à partir de documents gouvernementaux sur les programmes préscolaires offerts par les écoles, incluant les programmes parents/enfant en Colombie-Britannique et en Ontario, les services de garde, les établissements préscolaires et les places disponibles dans le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones. Il a été complété par des données provenant de l’Enquête sur les jeunes Canadiens. Des mesures ont été prises afin que les enfants qui fréquentent à la fois la prématernelle et le service de garde ne soient pas comptés en double.
Le point de référence de l’UNICEF correspond à 80 % des enfants âgés de 4 ans qui participent régulièrement à un programme d’éducation à la petite enfance et à 25 % des enfants de moins de 3 ans. Le seuil de 50 % des enfants de 2 à 4 ans est donc raisonnable et accessible au Canada (Tableau 3.2).
Tableau 3.2
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Le seuil de ce point de référence repose sur l’existence d’une politique provinciale/territoriale qui exige que les programmes traitent de façon égale l’inscription des enfants ayant des besoins spéciaux à celle des autres enfants, avec une orientation politique précise ou comme condition de financement. La présence du financement seul, sans orientation politique, n’offre pas de recours aux parents si leur enfant est exclu.
*Organisation de coopération et de développement économiques, direction de l’éducation (2004). Early childhood care and education policy: Canada country note. Paris, France : Secrétariat de l’OCDE, p. 8.
Suite : (IV. Points de référence axés sur la qualité des environnements d’apprentissage)
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