L’influence de l’OCDE et des autres mesures internationales

Une analyse de Petite enfance, grands défis (2006) de l’OCDE a relevé les éléments clés des politiques efficaces que partageaient les 20 pays qui ont participé à l’étude de cette organisation par rapport à leur système d’éducation et de garde pour les jeunes enfants. Le Rapport sur l’éducation à la petite enfance se fonde sur les recommandations de l’étude de l’OCDE. Il n’inclut pas tous les 17 domaines d’action que l’OCDE a abordés dans ses remarques sur le Canada. Les données n’étaient pas cohérentes pour tout le Canada dans certains domaines importants comme l’accessibilité des services d’éducation à la petite enfance. Le Yukon, le Nunavut ainsi que les Premières Nations n’ont pas pu être inclus dans la version précédente du rapport en raison d’un manque de données. À la suite de la tenue d’une table ronde pancanadienne, en juin 2016, toutes les juridictions canadiennes ont été incluses grâce à l’engagement de toutes les provinces et tous les territoires. Cependant, l’insuffisance des données empêche toujours l’inclusion des programmes des communautés Premières Nations. Cela constitue un défi qui doit être surmonté.

Tout en étant guidée par les directives de l’OCDE, la sélection des points de référence a été limitée par l’accessibilité à des données cohérentes dans les juridictions canadiennes et par la probabilité que de tels renseignements ne soient pas accessibles dans le futur afin d’effectuer une surveillance continue. Les seuils de référence ont été influencés par ceux établis par l’UNICEF en 2008 dans le but de promouvoir le potentiel de continuer les comparaisons internationales et par ceux de l’étude sur l’intégration des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réalisée en 2010 par
l’UNESCO (Kaga, Bennett & Moss, 2010).
 
En adaptant le Rapport sur l’éducation à la petite enfance à la réalité canadienne, tous ses seuils de référence ont été atteints dans au moins une province ou un territoire. Les auteurs reconnaissent que la surveillance et les comparaisons entraînent toujours des réactions et de la résistance. Le Canada est un très grand pays diversifié. Une expérience similaire a été écue lors de l’élaboration d’autres niveaux d’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement postsecondaire, en ce qui a trait aux valeurs partagées et à l’appui sur la recherche. Une surveillance démocratique comprend des évaluations indépendantes qui permettent de partager les pratiques exemplaires et d’exiger de meilleurs systèmes qui auront un impact positif sur les enfants. Il y a une justification parallèle pour l’éducation à la petite enfance. En effet, tous les territoires et provinces s’entendent sur un certain nombre d’aspects comparables afin de promouvoir la qualité des programmes, comme le besoin de personnel compétent, les ratios  enfants/personnel, la taille des groupes et la sécurité des installations.

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