Les effets d’une éducation à la petite enfance (EPE) de qualité sur les enfants et la société, à court et à long terme, sont très bien documentés. L’EPE est créatrice d’emplois et soutient les parents qui travaillent ou cherchent à se perfectionner. Elle permet d’accueillir les nouveaux Canadiens; elle offre des occasions de s’intégrer à la communauté et atténue les inégalités sociales engendrées par la pauvreté.
L’éducation à la petite enfance fait référence aux programmes pour les jeunes enfants axés sur un programme éducatif explicite, offerts par du personnel compétent et conçus pour soutenir le développement et l’apprentissage des enfants. Les enfants suivent ces programmes de façon régulière, et ils peuvent y participer avec leurs parents/fournisseurs de soins. L’EPE peut être organisée dans le but de soutenir les parents qui occupent un emploi ou pour leur donner un répit. Elle peut offrir une plate-forme de services ciblant l’intervention précoce et les ressources aux parents.
En identifiant les problèmes et en intervenant tôt, l’EPE réduit le nombre d’enfants dans les classes spécialisées. Elle permet à tous les enfants de bien amorcer leur parcours scolaire de même que leur vie. Une éducation de qualité a pour effet de réduire les problèmes de pénurie de main-d’oeuvre spécialisée et les coûts des soins de santé et des services sociaux. Ces réductions atténuent à leur tour l’inégalité des revenus et créent une société et une économie plus fortes. Mais par-dessus tout, l’EPE offre aux enfants d’âge préscolaire un lieu où ils peuvent se développer et jouer avec d’autres enfants.
En 2006, dans le cadre d’une étude des systèmes d’éducation et de garde de la petite enfance de 20 pays, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a démontré que le Canada était en retard en matière de politiques. L’étude révélait que c’était le gouvernement qui dépensait le moins pour l’EPE, que nos enfants étaient les moins susceptibles de fréquenter un programme d’EPE, que la qualité des programmes laissait à désirer et que la main-d’oeuvre de l’EPE ne possédait pas la meilleure formation et les meilleures ressources possible.
L’équipe de l’OCDE a présenté ses suggestions au Canada pour améliorer sa performance :
L’OCDE a aussi constaté qu’il n’existait aucune mesure de suivi adéquate dans les provinces et territoires pour évaluer les investissements des Canadiens. Le Rapport sur l’éducation à la petite enfance a été élaboré pour combler ce vide. D’abord publié en 2011, ce rapport est fondé sur les recommandations de l’OCDE et sur la reconnaissance qu’un cadre stratégique public solide et cohérent donne de meilleurs résultats pour les enfants et leurs familles, utilise efficacement les investissements publics et informe les Canadiens du bien-être des enfants.
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